Ce rapport, qui valide le « Parcours Emploi Compétences » présenté au CREFOP du 20 février 2018, remet quelques pendules à l’heure. Il commence ainsi…
« Le retour d’une croissance suffisante pour cesser de détruire des emplois et commencer à en créer, est annoncé et plutôt convaincant. Cette bonne nouvelle n’a pas tardé à être suivie d’un cortège de polémiques, désormais tristement classiques : certaines personnalités publiques pointent du doigt l’existence de 500 à 600 000 emplois non pourvus, alors que la dernière étude de l’opérateur public en mesurait trois fois moins. Certains responsables politiques ont même affirmé que Pôle emploi conseillait aux chômeurs de « profiter de la vie » plutôt que de chercher du travail, si bien que le Directeur général de Pôle emploi a dû se fendre d’une tribune.
Les polémiques ici rapportées insinuent que les chômeurs sont des « assistés » et que « quand on veut on peut ». Elles détournent injustement l’attention du fait essentiel de notre économie : il y a aujourd’hui selon l’INSEE, 2,7 millions de personnes qui sont sans emploi, immédiatement disponibles, et ont récemment effectué une démarche active de recherche d’emploi, soit 9,7% des actifs. Ce chiffre n’englobe donc même pas ceux qui se sont découragés ou ceux qui sont dans des formes précaires d’emploi. Dans l’immense majorité des cas, le chômage n’est pas de la « faute » du chômeur mais relève d’une responsabilité collective : notre système capitaliste, dont la légitimité est de créer des richesses, ne permet pas à 10% de la population de participer à l’activité productive de notre nation, et par là-même, leur fait courir un risque d’exclusion sociale et de précarité… «
Lire l’intégralité du rapport : donnons-nous_les_moyens_de_l_inclusion-rapport_de_jean-marc_borello
LA CGT suivra de près la mise en oeuvre des quelques 15000 Parcours Emploi Compétences dans notre région en 2018.